Déclaration publique de la 2e Conférence mondiale de l'ICOR
La deuxième Conférence mondiale de l'ICOR (Coordination internationale de partis et organisations révolutionnaires) eut lieu il y a quelques semaines au centre de l'Europe. Des délégués de 28 partis venant de 24 pays et des délégations hôtes de 2 partis ont pris part à la conférence.
La conférence commença par le discours inaugural du coordinateur principal de l'ICC (International Coordinating Committee). Dans ce discours, il souhaita la bienvenue aux délégués, expliqua les tâches de la 2e Conférence mondiale et déclara ouverte l'assemblée. Ensuite toutes les délégués et hôtes se présentèrent tout en souhaitant plein succès à la conférence et soulignèrent son importance dans la période actuelle. Puis des messages de diverses organisations de l'ICOR qui n'étaient pas présentes furent reçus. La participation de quelques organisations fut rendue considérablement difficile et en partie rendue impossible par les entraves bureaucratiques de la part du gouvernement allemand et d’autres gouvernements européens. Suivirent des messages du président de l'ILPS (International League of People's Struggle), José Maria Sison, d’Otto Vargas et Irene Alonso du PCR (Parti communiste révolutionnaire d'Argentine) et du CPA (ML) (Parti communiste d'Australie (marxistes-léninistes)).
L'ancien Comité de coordination international présenta un rapport sur la période passée depuis la fondation en 2010. Les membres du secrétariat de l'ICC lurent ce rapport qui fut discuté ensuite dans l'assemblée. Il devenait claire que l'ICOR n'a pas seulement augmenté de 12% par rapport aux organisations membres, mais qu'elle a aussi mûri au niveau idéologico-politique et organisateur. Actuellement, l'ICOR a 45 partis et organisations membres venant de 34 pays. Le rapport financier montre que le principe de l'indépendance financière fut toujours mieux réalisé.
Il y a eu quelques modifications concernant les statuts de l'ICOR, pour rendre plus efficace et démocratique le mode de travail de l’ICOR. En particulier, la composition du Comité de coordination international fut organisée de façon plus dynamique et pour assurer une meilleure représentation des différents continents. Des modifications furent adoptées qui permettent aux conférences continentales de fonctionner de façon plus flexible.
Beaucoup de résolutions furent adoptées après une longue discussion. Au niveau politique, 2 résolutions étaient au centre du débat. La première s'occupe de l'importance du mouvement pour la liberté et la démocratie dans le monde entier et les tâches de l'ICOR. La deuxième traite la catastrophe écologique imminente à l'échelle mondiale et les responsabilités de l'ICOR pour la construction d'un front de résistance à l’échelle mondiale. Leur adoption unanime est un signe du grand progrès de connaissances dans le mouvement prolétarien et révolutionnaire international au cours des deux ans passés.
Dans le débat sur les mouvements pour la liberté et la démocratie, il y avait une large discussion sur les détails des mouvements. Des participants venant de pays impliqués comme la Tunisie, la Turquie, le Népal etc. étaient en mesure de fournir des expériences concernant l'état réel et des détails des mouvements dans les pays respectifs. Il y avait un consensus général sur le fait que la crise économique et financière mondiale a stimulé de tels mouvements pour la liberté et la démocratie à l'échelle mondiale. Dans la discussion, il y avait un accord sur le fait que d'un côté la classe ouvrière et les masses opprimées dans ces pays étaient prêtes à lutter pour une société meilleure et plus démocratique, mais de l'autre côté que les forces subjectives n'étaient pas suffisamment fortes et organisées pour donner une alternative révolutionnaire concrète à de tels mouvements. Un consensus existait sur le fait que la rapidité et la férocité avec lesquelles ces mouvements ont impliqué la classe ouvrière et les peuples opprimés du monde entier, a fait ressortir encore plus clairement la nécessité d'une meilleure coopération et coordination parmi les marxistes-léninistes et les forces révolutionnaires dans le monde entier. Cela souligne également la nécessité d'une organisation comme l'ICOR et la nécessité de son renforcement.
Le débat sur la question environnementale était aussi détaillé et s'est distingué par un niveau élevé de la compréhension politique. Des participants actifs de tels mouvements pour la protection de l'environnement venant du monde entier ont présenté des rapports détaillés. On a décrit comment l'impérialisme détruit délibérément l'environnement dans sa soif de profit sans borne. On a discuté comment l'impérialisme doit exploiter les deux, les ressources humaines et naturelles dans une dimension de plus en plus grande en tentant de faire augmenter ses profits à nouveau. Quelques participants étaient d'avis que la contradiction contenue dans la question environnementale est devenue une des contradictions principales dans le monde d'aujourd'hui qui menace l'existence même de la vie humaine sur cette planète.
Il y avait aussi beaucoup de discussions sur le caractère des alliances que la classe ouvrière doit créer aujourd'hui, au vu du nouveau contexte néocolonial et dans le contexte de nouvelles classes qui ont surgi dans des différentes parties du monde. On a souligné que la classe ouvrière doit assumer la direction des mouvements dans des secteurs cruciaux, opprimés par l'impérialisme, que ce soient les femmes ou ceux qui luttent contre la destruction de l'environnement ou les mouvement des peuples indigènes ou d’autres mouvements de ce genre.
Il y avait aussi une discussion plus longue sur le caractère exact de la crise que l'impérialisme vit actuellement et sur la question jusqu'à quel degré il est en mesure de se remettre de la crise qui s'était développée après la crise hypothécaire de 2008. Une projection PowerPoint, préparée par une organisation membre avec beaucoup de détails, de riches connaissances et d’analyses provenant de différentes sources différentes, fut présentée.
On a discuté que l'une des raisons pour lesquelles la grave crise de cette période ne s'est pas développée en crises politiques ouvertes ou même en crises révolutionnaires dans différents pays, était la faiblesse des forces subjectives. Aujourd'hui l'impérialisme organise temporairement et avec des efforts financiers énormes une gestion de crise internationale qui n'a pas manqué son effet atténuant. Cependant la révolution reste la tendance principale dans le monde.
Des résolutions furent aussi adoptées en solidarité avec les peuples d'Afghanistan, d'Iran, du Rojava et de Turquie.
Les résolutions en soutien de la 2e Conférence internationale des mineurs, censée avoir lieu en Inde en 2017, en soutien de la 2e Conférence mondiale des femmes de la base, censée avoir lieu au Népal en 2016 Népal et pour soutenir le 5e échange d'expériences des dockers, censée avoir lieu en 2014 (octobre) en Allemagne, furent également adoptées par la majorité de l'ICOR.
La conférence a élu un nouveau comité de coordination international. Le camarade Stefan Engel du MLPD, Allemagne, fut réélu comme coordinateur principal et le camarade Sanjay Singhvi du CPI(ML),Inde, fut réélu comme coordinateur principal adjoint.
Toute la conférence fut réalisée dans un esprit de camaraderie et la culture de débat prolétarienne était prédominante. Toutes les décisions sur les rapports, les statuts et les résolutions furent strictement prises par un vote indépendant sur la base des statuts de l'ICOR.
Il y a eut un débat libre, constructif et franc dans un esprit solidaire accru et permettant d’avancer. La conférence commença avec une inauguration solennelle et des messages le premier jour et finit avec une soirée culturelle le dernier jour où il y avait un programme avec des contributions culturelles faisant le tour du globe entier.
La conférence fut terminée en chantant l'Internationale dans les langues différentes.